FORMATION    -    TECHNIQUE


Les entrainements sur le terrain 

  • récurve de 10 à 30 mètres
  • poulie de 10 à 50 mètres
  • cibles 3 D
  • formation des débutants

Pour bien débuter à l'arc, le plus important est d'avoir une bonne position, une position confortable et sans contrainte musculaire.

L'important est de connaître ses erreurs afin de pouvoir les corriger.

A - la position du corps    

Le but : Réduire l'angle A0B ce qui évitera toutes les contraintes musculaires sur le bras d'arc, les épaules et le dos.

Point 1 : ne casser pas le poignet afin d'éviter les contraintes sur le bras d'arc.

Point 2 : la pointe du coude vers l'extérieur, (souvent les femmes sont hyperlaxe).

Point 3 : on évite de monter l'épaule d'arc.

Point 4 : les deux épaules sont au même niveau.

Point 5 : le coude arrière est plus haut que le niveau des épaules.

Points 6 et 7 : le bassin doit être horizontal.

Point 8 : on n'incline pas la tête, elle doit être verticale

La colonne vertébrale doit être verticale

Le poids du corps est de 70% sur la jambe avant (coté arc).

Si vous corrigez tous les défauts, il n'est pas garanti que vous ayez à vos débuts un meilleur résultat au niveau du tir proprement dit mais vous aurez acquis une position confortable, sans risque musculaire ou de tendinite, ce qui vous permettra de vous concentrer sur l'arc, la flèche, la cible.

Schéma typique du débutant (à éviter) :

Figure 1 : Les défauts de profil

Figure 2 : Les défauts vu de dessus

Voilà les principaux défauts de toutes les personnes qui commencent, ceci vient souvent de la peur de l'arc et de la corde ! à vous de les corriger.

Figure 3 : Défaut coude du bras d'arc

Les Femmes sont souvent hyperlaxes (élasticité excessive au niveau des articulations), difficulté pour garder le coude dans l'alignement du bras, il y a plusieurs techniques.

1 : mettre le bras d'arc le long du corps, monter le bras d'arc tendu à l'horizontal dans l'alignement des épaules en laissant la paume de la main vers le bas, la pointe du coude se retrouve ainsi vers l'extérieur. Une fois le bras en position horizontale, il suffit juste de faire tourner la main au niveau du poignet sans faire pivoter l'avant-bras.

2 : Une deuxième technique, un peu plus difficile à réaliser, est de faire légèrement pivoter l'épaule d'arc vers l'intérieur une fois le bras d'arc tendu (attention l'épaule de doit pas monter)

Dans ces positions, le bras d'arc est donc en opposition maximale à la contrainte dû à la traction de la corde, donc plus aucun effort musculaire sur le bras d'arc.

Figure 4 : Défauts du poignet et de la position de tête

Sur le schéma ci-dessous, on peut voir qu'il reste encore des défauts ! le poignet et la tête.

Souvent les débutants ont peur de l'arc, de la flèche mais surtout de la corde ! Donc instinctivement par sécurité ils pensent s'éloigner de l'éventuel danger en cassant le poignet et en inclinant la tête pour positionner la corde au plus loin du corps. L'angle AOB augmente et on utilise beaucoup plus de force musculaire mais aussi on augmente la contrainte latérale sur le bras d'arc, ce qui a pour conséquence une explosion du bras d'arc au moment de la décoche !

Figure 5 : Position idéale

Sur le schéma ci-dessous, on voit nettement que le poignet, le coude et les deux épaules sont en ligne et limite ainsi l'effort musculaire. La tête est bien droite. L'angle AOB est réduit au maximum mais ceci n'est qu'un dessin théorique puisqu'il ne prend pas en compte l'épaisseur de la cage thoracique ainsi que l'angle naturel (humérus, omoplate, cage thoracique)   


Problème musculaire :

  • Le biceps : on ne l'utilise qu'au départ de l'armement de l'arc, c'est à dire sur les 20 premier centimètre, ensuite il ne sert plus beaucoup. (Défaut du débutant : ils ne se servent que du biceps, résultat, le corps et la tête penchent en arrière, tremblement et fatigue musculaire !)

  • Rhomboïdes : ce sont deux petits muscles dont les accroches sont sur la colonne vertébrale et sur les omoplates, ils sont essentiels dans le tir à l'arc puisque ce sont eux qui après la traction du biceps prennent le relai. Ils permettent la stabilité au niveau de la cage thoracique mais surtout l'effort musculaire en fin d'armement. (Pour faire travailler ses muscles, il suffit de rapprocher les omoplates)

  • Petit trapèze : en contractant ce muscle cela évite à l'épaule du bras d'arc de monter. Autre avantage le bras sera en bonne position au niveau de l'assise de l'épaule (omoplate - clavicule) ce qui évitera des douleurs musculaires ou tendinite au niveau de la coiffe de l'épaule.

Conclusion :

Vous connaissez maintenant les défauts et donc comment les corriger, vous pourrez ainsi avoir une position correcte et agréable mais cela ne veut pas dire que vous aurez des bons résultats ! seul, les entraînements, la motivation, ..., feront le reste.


B - les résultats en cible

 Savoir identifier d'où vient le problème au niveau horizontal ! 

- Les flèches vont de droite à gauche. Le plus souvent les erreurs viennent de la main d'armement (celle qui tient la corde) c'est ce que l'on appelle la décoche, les doigts doivent laisser échapper la corde doucement, la main ne doit pas s'écarte du visage. Autre indice, l'arc est trop puissant et cela provoque une explosion du bras d'arc au moment de la décoche. Cela peut aussi arriver en fin de session, la fatigue se faisant sentir ! 

- Les flèches sont parallèles mais certaines sont en travers, erreur de décoche, la main d'armement s'éloigne du visage ou explosion du bras d'arc.

- Les flèches sont groupées, parallèle mais a cote de l'objectif, sans rentrer trop dans la technique, les flèches doivent être adaptées à la puissance de l'arc, (en gros, arc puissant = flèche plus rigide pour absorber la poussée sans déformation, c'est ce qu'on appelle le "spine"). Autre indice, avec un arc droit (sans fenêtre) la corde ne pousse pas dans l'alignement de la flèche donc cet écart augmente avec la distance de la cible. Autre indice, si on utilise un viseur, la correction se fait dans le sens de l'erreur ! Avec un arc a fenêtre le problème peut aussi venir du réglage repose flèche. 

Savoir identifier d'où vient le problème au niveau vertical !  

 - Une corde neuve et/ou avec le temps va s'allonger et va modifier Le point d'encoche, en principe celui-ci va monter et donc vous aurez des résultats trop bas. (Vérifier le détalonnage)

-  Le point d'ancrage au niveau du visage, la moindre petite variation va multiplier l'écart à l'arrivée. 

- Un arc droit ou sans fenêtre, on corrige l'erreur latérale en inclinant un peu l'arc mais cela a aussi une incidence sur la hauteur, il faut trouver le juste milieu en fonction de la distance.

- Un récurve avec viseur, le point d'ancrage ou réglage du viseur, on corrige dans le sens de l'erreur.


Les différentes techniques d'armement  

 La décoche ! c'est à dire toutes les techniques que l'on peut utiliser pour lâcher la corde. Il n'y en a pas une meilleure que l'autre ! tout est bon, chacun utilisera celle qui lui correspond le plus en fonction de l'arc utilisé, des résultats qu'il recherche, de son système de visée ou pas 

- La plus courante : l'index au-dessus de la flèche et les deux autres doigts sous la flèche. Le point d'ancrage est l'index à la bouche. En fonction de la distance c'est le bras d'arc qui monte ou qui descend, on ne modifie jamais le point d'ancrage car cela modifiera l'allonge donc la force de propulsion de la flèche. Autre méthode, on ne bouge pas le bras d'arc et c'est l'ancrage qui monte ou qui descend au niveau du visage, (inconvénient, l'allonge peut varier !)

- Le décocheur est utilisé avec les arcs à poulies, c'est un appareil que l'on attache autour du poignet avec une sangle, les principaux avantages sont : l'effort physique n'est plus au niveau des doigts et le système libère la corde dans son axe de la traction.

- Tir nature ou chasse : les trois doigts sous la flèche. Le point d'ancrage à la bouche, c'est la méthode la plus simple puisque on ne tient compte de rien ! ni du bras d'arc, ni de la distance, ni d'un repère avec l'arc ou la flèche, aucun système de visée ! on fixe, on se concentre simplement sur l'objectif à atteindre. C'est la plus difficile des méthodes car cela implique beaucoup d'entraînement avant d'avoir acquis des automatismes, les résultats seront fonction des capacités de chacun !

-Tir en canon de fusil : trois doigts sous la flèche, puis on redescend les doigts d'une valeur équivalente à la largeur des trois doigts, la flèche se trouvera ainsi au niveau de l'œil et l'index au niveau de la bouche, on vise en se servant de la flèche comme avec un fusil. Cette méthode apporte rapidement de très bon résultat. (Inconvénient, on ne peut pas tirer loin.)

- tir au pouce ou main retourné « avatar » : technique très peu employer en Europe. Ces deux techniques obligent à avoir un arc sans fenêtre, de mettre la flèche du coté extérieur de l'arc et non coté bras d'arc. Le point d'ancrage se retrouve en arrière du visage puisque on utilise des arcs ayant des allonges bien supérieure à 28 pouces. Très efficace pour éviter les aberrations de la flèche puisque la corde échappera vers l'extérieur et la flèche est déjà positionné coté extérieur de l'arc. La visée est un peu compliquée puisque l'arc n'a pas de fenêtre et la flèche est du côté opposé.

- 1 tir au pouce : on utilise une bague de pouce ou un anneau de doigts

- 2 « avatar » comme dans le film ! on utilise la méthode la plus courante mais on inverse la main, c'est a dire que le dos de la main se retrouve contre la figure, l'index est sous la flèche les deux autres doigts dessus.

Autres méthodes : amérindienne, mongole ou africaine qui ne présentent pas d'intérêt au niveau du tir proprement dit mais plutôt du côté historique. Quel que soit la méthode utiliser la corde doit échapper en douceur et non brusquement.


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